Eric Ruder : Au commencement de l’année 2011, les soulèvements arabes ont nourri un espoir énorme. Il semble toutefois, aujourd’hui, qu’ils se soient transformés en son opposé – un profond désespoir – sous le poids des événements récents en Syrie, en Egypte, en Tunisie, etc. Quelle est ton interprétation des soulèvements arabes trois ans après qu’ils ont débuté ?
Gilbert Achcar : Je pense que l’euphorie suscitée par les événements du début de l’année 2011 était en fait injustifiée – de la même manière que (...)