Une situation qui exige que nous débattions
Réunion de Carré rouge le samedi 1er avril à 14 h 30, 7 rue Oberkampf (code 1508)
- Créativité du mouvement...
- Devant la Sorbonne
La situation galope.
La crise politique, gouvernementale en particulier, devient une composante essentielle de l’action des masses, salariés et jeunes.
Pour ceux qui l’auraient conservé (les autres peuvent les lire sur le site de ce journal), Libération du 15 mars offre un aperçu saisissant de cette situation. Duhamel y signe une chronique où il exécute Villepin dans des termes qui signifient (l’auteur ne parlant jamais sans y être autorisé par « l’air du temps »...) que son sort est politiquement scellé. François Fillon, lieutenant de Sarkozy, va plus loin, et avec davantage d’ampleur, en titrant « le politique en crise », et sa conclusion est bien pessimiste : « derrière l’affaire du CPE, c’est la crise du politique qui pointe à nouveau. Si nous ne l’évaluons pas à sa juste mesure, 2007 sera alors une tourmente démocratique ».
Car ce qui fait le tempo, ce qui bouscule tous les schémas, c’est bien cette mobilisation de la jeunesse étudiante et lycéenne qui gonfle, commence à opérer la jonction avec la jeunesse des banlieues et qui demain, par sa force de percussion peut provoquer la mobilisation des salariés.
Inutile de faire du texte, la manifestation de jeudi a été (titre du Figaro en pleine première page) « La démonstration de force des jeunes. »
Demain samedi, des millions de manifestants déferleront, la grève générale se construit.
Ce qui domine, c’est l’auto-organisation minutieuse, et même sourcilleuse des étudiants. Au point que les responsables de la police se plaignent de ne plus trouver le moindre « meneur » plus ou moins habituel pour discuter entre personnes « responsables » !
En un mot, le peuple du 29 mai 2005 commence à se dresser, se saisissant de la crise au sommet de l’Etat. Car ce sont là les véritables prolongements de la mobilisation et de la politisation contre le TCE.
Il nous paraît important de nous réunir pour discuter de ces éléments. Pour Carré rouge, il ne s’agit ni de tomber dans le prévisionnisme, ni de « donner des consignes » à des masses qui ont appris à prendre largement en mains leurs mobilisations, mais à nourrir politiquement cette mobilisation. A aider à formuler les éléments de l’auto-émancipation.
Quel gouvernement supprimera la précarité, le chomage, répondra aux dangers, à la menace de destruction écologique, de l’humanité, de la planète ?
Il s’agit ainsi d’apprécier ce qui se passe, et de donner tout son sens à l’entreprise engagée les 14 et 15 janvier à Paris, et prolongée les 4 et 5 mars à Mulhouse, et que nous seuls pouvons mener à bien, en nous liant à tous ceux qui réfléchissent dans ce sens : celle de remettre en débat le problème vital de l’issue historique à un état du monde qui court à sa perte, de ré-actualiser la perspective communiste-socialiste.
Que chaque camarade qui le souhaite apporte témoignage, réflexion, contribution pour préparer notre AG. Tous les textes seront publiés sur le site.
Nous nous réunirons le samedi 1er avril à 14 h 30 dans notre local de la rue Oberkampf
Comme d’habitude (mais c’est urgent !), pensez à apporter l’argent des Carré rouge 35 vendus (et des précédents, loin d’être tous « centralisés »), mais aussi les abonnements et les soutiens financiers. Ce n’est pas le moment d’être paralysés par le vide abyssal de nos caisses !