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Prochaine réunion Carré rouge : samedi 4 avril à 14 h 30 au CICP (21 ter rue Voltaire)

La prochaine réunion de Carré rouge se tiendra le samedi 4 avril à partir de 14h30 au CICP 21 ter rue Voltaire (et non à L’AGECA comme d’habitude).
Métro Rue des Boulets ou Nation
(pour ceux qui sont tentés par une courte marche à pied)

En dehors de la présentation rapide du nouveau numéro 40 de Carré rouge, nous proposons que la discussion soit organisée au tour de deux points, deux camarades différents faisant une intervention introductive.

Le premier point concernera le moment de la progression de la crise économique mondiale et le contenu des mesures de « sauvetage des banques » et des « plans de relance ». Le G20 de Londres aura eu lieu et nous pourrons en analyser les résultats. Ce que l’on constate peut être résumé de façon lapidaire ainsi :

• d’un côté, tout faire afin que le capital financier sorte de la crise le moins touché possible, car c’est là le sens de la politique suivie par les « autorités monétaires », où passé le moment critique de fin septembre 2008 où l’objectif a été d’éviter l’effondrement du système financier, les sommes astronomiques injectées et les mécanismes mis en place visent moins le redémarrage du crédit que la limitation du montant des pertes de profit essuyées par les institutions financières porteuses de capital fictif.

• de l’autre, laisser le processus de dévalorisation du capital engagé dans la production suivre son cours, permettre ici à la crise de « faire son œuvre », ce qui explique la fermeture d’usines, l’envoi à la casse de machines et d’équipements et la mise au chômage massif des salariés.

• A cet égard, en France il ne se passe plus une semaine sans que ne soit annoncée la fermeture d’une usine qui peut être petite, mais très importante pour l’emploi d’une ville ou d’une région, appartenant à des filiales de multinationales étrangères (Continental, Goodyear, Celanese, Sony, 3M) ou à des sous-traitants de multinationales bien françaises (Renault et Peugeot notamment), comme Valeo et Heulliez.

Le second point de la réunion concernera l’appréciation de chacun sur la journée d’action du 19 mars et ses suites. Il est certain qu’après celle du 29 janvier, la journée action du 19 mars aurait pu être un échec, faute de perspective. Cela n’a pas été le cas. Le succès des manifestations signifie très certainement qu’on assiste à un mûrissement et à une politisation de la crise sociale provoquée par la montée du chômage, la précarisation accrue, la chute du pouvoir d’achat et les provocations de Sarkozy, de ses ministres et du patronat. Les deux journées d’action ont été décidées par les directions syndicales, moins pour peser sur de quelconques « négociations » réelles, que pour canaliser le mouvement de colère des travailleurs. Le nombre des manifestants et le caractère nettement politique des mots d’ordre sont sans doute des signes avant-coureurs d’un affrontement majeur avec Sarkozy et le patronat. Mais de nombreuses questions majeures se posent :

• Faut-il comme le pensent certains militants, se battre dans les syndicats pour une nouvelle journée d’ici au 1er mai, placé cette année sous le signe de manifestations unitaires ?

• Faut-il soutenir une stratégie « des temps forts », journées d’action de tel ou tel secteur (enseignement et recherche par exemple qui en ont déjà connu beaucoup) à des dates rapprochées comme étapes vers la grève générale, celle-ci étant « le cap » vers lequel s’orienter ?

• L’exemple des Antilles ne devrait-il pas être invoqué avec la plus grande prudence ? • Sachant que la grève générale ne se décrète pas, qu’en France elle est toujours « partie toute seule », voit-on des signes d’auto-organisation dans cette direction ?

• Sachant que la grève générale exige que les travailleurs sentent qu’elle est possible et que ses objectifs sont suffisamment clairs, quel travail de clarification des objectifs mener ? • La situation économique ne va-elle pas jouer un rôle très important ? Les salariés sont confrontés à des fermetures d’usine et à un chômage massif sur une échelle inconnue depuis les années 1930 - cela dans le contexte inédit d’une internationalisation très poussée de la production industrielle.

• Les travailleurs n’en ont-ils pas conscience ? Le programme de la grève générale ne sera-t-il pas par nécessité, obligatoirement, un programme non pas de revendications, mais de gouvernement, au cœur duquel devra figurer un « plan industriel » adossé à la propriété collective de secteurs clefs, à commencer par l’énergie, les transports et le BTP ?

Autant de questions que notre discussion d’une après-midi ne résoudra pas, mais qu’elle peut quand même aborder.

 
A propos de Carré Rouge
A quelques encablures du XXIe siècle, le système fondé sur la propriété privée des moyens de production et l’Etat bourgeois menace l’humanité entière de barbarie. La mondialisation-globalisation de la production et des échanges, la financiarisation des investissements, l’âpreté de la concurrence (...)
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