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La réunion Carré rouge du samedi 11 octobre 2008

- Où en est, et ce qu’annonce la crise qui secoue les banques et les fonds spéculatifs des Etats-Unis et du monde entier

La discussion s’est engagée à partir du texte ci-dessous :

Le premier pas est de bien comprendre la nature de la crise, de mesurer ce à quoi nous sommes confrontés :

Où en est, et ce qu’annonce la crise qui secoue les banques et les fonds spéculatifs des Etats-Unis et du monde entier ?

Nous pouvons nous efforcer de rassembler nos propres questions, mais aussi celles qui surgissent tous les jours autour de nous.
Et nous pouvons commencer à tenter d’y apporter des éléments de réponse très pédagogiques (voir la manière très convaincante dont notre camarade Samuel le fait dans la dernière livraison de sa lettre sur son site http://www.Culture.Revolution.free.fr

L’idée pourrait être, entre autres, de construire un article ou un dossier de Carré rouge sous une forme questions/réponses, dans lequel chacun de nous pourrait puiser dans les semaines à venir, là où il agit, travaille ou milite.

Quelques questions, quelques discussions parmi tant d’autres

- Est-ce « leur crise » ou bien une crise dans laquelle « ils » entraînent toute l’humanité ?
- S’agit-il de la « leur faire payer » ou plutôt d’aider les salariés, les jeunes, les chômeurs, les immigrés à agir pour l’émancipation de tous ?
- S’agit-il de « mieux partager les richesses » ou bien de libérer la civilisation de l’hypothèque mortelle qu’« ils » lui font supporter ?
- Ne sommes-nous pas face à l’un de ces moments où la crise exprime les limites historiques
du système capitaliste ?

« Ils » ne sont d’ailleurs pas très optimistes. Dans l’éditorial du The Economist du 4 octobre, paru avant le second passage à la Chambre des représentants du Congrès du plan de sauvetage de 700 milliards de dollars présenté par le gouvernement Bush, on lit : « Même si cette fois le plan passe, il n’y aura pas de quoi être optimiste. Il faut regarder au-delà des marchés de titres (les Bourses). Il faut examiner en particulier l’état des marchés monétaires paralysés, où tout ce qu’il y a à voir ce sont des faillites bancaires, des plans de sauvetage montés en urgence et une grande inquiétude dans les marchés de crédit. Ces éléments sont en train de rapprocher le système financier du désastre et les pays riches au bord d’une récession désagréable. Le plan de sauvetage devrait atténuer les problèmes, mais il ne va pas les résoudre. La crise se propage en deux directions - des Etats-Unis vers l’Europe et hors des marchés financiers vers l’économie réelle. Les gouvernements procèdent en traitant les désastres les uns après les autres. Ils n’ont pas réussi à reprendre le contrôle de la situation, pas simplement en raison de la rapidité de la propagation, mais parce que le personnel politique et le publique qu’ils servent, ne sont pas parvenus à saisir pleinement l’ampleur et la profondeur de la crise ».

Quelques lectures conseillées

En dehors de la lettre mensuelle du site « culture et révolution » déjà évoquée, relire le texte « Notes sur la portée et le cheminement de la crise financière »présenté par François Chesnais d’abord à Carré Rouge, puis à Nanterre en octobre au Congrès Marx International V, avant de paraître comme article dans le n°1 de la revue commune La Brèche-Carré Rouge , qui examinait déjà les deux mécanismes de propagation cités par The Economist. Il y ajoutait la propagation depuis les Etats-Unis et l’Europe vers l’Asie, notamment le Japon et la Chine. C’est chose faite pour le Japon. Pour ce qui est de la Chine, dans un long article du 23 septembre le Financial Times conclut que les mécanismes récessionnistes mondiaux ont commencé à l’atteindre. La lenteur de la prise de conscience « de l’ampleur et de la profondeur de la crise » ne concerne pas seulement la bourgeoisie. Il n’y a guère que l’article de Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique d’octobre qui donne sur le plan du système financier la mesure des soubresauts des derniers quinze jours. Au plan des « solutions », Lordon, les économistes proches de Politis ou les porte parole d’Attac, font des propositions dont le but est de « stabiliser » la finance. La crise économique, qui n’en encore qu’à ses premières étapes, traduit pourtant le caractère insurmontable des contradictions du mode de production. Ensemble avec la crise écologique qui s’accélère elle aussi, elle porte l’exigence de sortir de cette forme maligne de « pensée unique », dont l’extrême gauche n’est pas immunisée, selon laquelle le « capitalisme a gagné ».

Une réunion pour discuter et aussi préparer ensemble un nouveau numéro de Carré rouge qui réponde aux questions multiples et vitales de l’heure.

 
A propos de Carré Rouge
A quelques encablures du XXIe siècle, le système fondé sur la propriété privée des moyens de production et l’Etat bourgeois menace l’humanité entière de barbarie. La mondialisation-globalisation de la production et des échanges, la financiarisation des investissements, l’âpreté de la concurrence (...)
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